0

Dreams de Dag Johan Haugerud

De ce réalisateur, nous avions vu les deux premières œuvres de son triptyque : Love et Sexe. Ce troisième opus est construit de façon semblable : une réflexion sans tabou sur une vie sexuelle encore rêvée. En l’occurrence, celle du personnage central très jeune dont le récit s’appuiera sur des moments strictement platoniques et une érotisation saphique.

La danse est convoquée tant au début qu’à la fin du film, comme pour rappeler que l’implication du corps suppose qu’il soit désinhibé, libéré.

La narratrice off, très bavarde, décrit l’émergence des sentiments qu’elle éprouve au contact de l’une de ses enseignantes. C’est assez narcissique, mais plein de finesses, de retenues. Et de rêves.

Là où les choses changent enfin en passant du monologue au dialogue, c’est lorsque la grand-mère est impliquée car elle va lire le récit de cette relation, écrit par sa petite fille.

Ensuite la mère va prendre connaissance de ces pages et l’envie de les publier sera partagée par les 3 générations. Moyennant l’accord du professeur évoqué qui jamais n’a ressenti la fascination dont elle était l’objet. Ce qui est un beau thème, celui de la (non) réciprocité du sentiment amoureux.

Si la surabondance de la voix off, certaines répétitions et lenteurs peuvent rendre le récit pesant, il se singularise par son originalité, les réflexions singulières qu’il suscite et la qualité de sa mise en image.

Francis de Laveleye

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *