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TV review Zerozerozero

Tiré d’un livre du spécialiste de la maffia italienne (particulièrement celle de Naples), Roberto Saviano, (Gomorra) Zerozerozero nous montre une image différente du monde sordide de la drogue : le transport du point A au point B. Et surtout développe tous les problèmes qui peuvent apparaitre en cours de route.

ZeroZeroZero nous plonge dans le trafic mondial de cocaïne. Plusieurs histoires se croisent : celle des italiens de la région de Calabre, celle des cartels, et celle des intermédiaires américains.

Stefano Sollima (Gomorrah, « Sicario: Day of the Soldado”), Mauricio Katz (“The Chosen One”), Leonardo Fasoli (“Gommorah, “Io ti cercherò”) nous raconte une histoire compliquée en tentant de donner à chacune son moment de gloire. Ce qui cause, il faut l’avouer, des moments de frustrations. Des moments forts dans une des histoires, sont parfois suivis de passages plus lents dans une autre.

Autre défaut de la série, elle s’attarde beaucoup sur les intermédiaires américains, qui ne sont que des marionnettes dans ce jeu. Il faut surtout épingler les séquences avec les cartels mexicains et la ‘militarisation’ des cartels qui sont fascinantes.

Le casting connait des hauts et des bas (chaque camp détient une perle rare), Andrea Riseborough est la vrai star de la série avec son moment de gloire dans le dernier épisode où elle crève l’écran. Adriano Chiaramida est un acteur incroyable qui mêle la peur et la sensibilité de manière subtile. Harold Torres fait de même en mêlant une gentillesse cachée à une férocité effrayante. Malheureusement, le personnage que joue Dane DeHaan (qui reste un bon acteur) est tellement frustrant et stéréotypique que l’histoire sur les intermédiaires américaines devient trop irréaliste. Giuseppe De Domenico n’arrive pas à offrir la même sensibilité à son personnage que  Harold Torres. Il fait de son personnage un maffieux très cliché.

Stanley Berenboom

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