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Review The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society

Ce n’est pas pour me vanter mais j’adore le bon vieux cinoche du samedi soir, celui dont on sort requinqué avec des étoiles dans les yeux et de petites ailes dans le dos.

Chic, alors ! Cette semaine, Mike Newell (plus de 75 ans au compteur !) nous offre une magnifique surprise à l’ancienne, et Angleterre des années quarante, en adaptant à la perfection ce livre qui a emballé des millions de lecteurs il y a quelques années et qui était signé de Mary Ann Shaffer and Annie Barrows.

La tentative d’adapter ce roman au cinéma qui est consacré à l’amour du livre semblait improbable mais le pari est réussi.

L’histoire se passe pendant la guerre alors que Guernesey est occupée par les nazis qui se comportent sur l’île anglo-normande de façon aussi cruelle et inhumaine que sur le continent. Un groupe d’insulaires parvient à résister en créant un club littéraire (dont l’un des membres sera envoyé en camp de concentration).

Tout est réussi dans le film : la reconstitution d’époque qui sonne vrai, les décors magnifiques de l’île sauvage, et les comédiens particulièrement remarquables : avec Lily James en tête d’affiche, entouré de comédiens tous parfaits (dont Michaël Huisman et l’imprévu et émouvant Tom Courtenay en vieux postier, lui qui était le Belmondo du jeune cinéma british des années soixante).

Des critiques de cinéma ont boudé ce film pour son allure classique, son récit romantique et son happy end ; Que de mauvaises raisons. Et une réaction de snob.

Ils semblent avoir oublié que Mike Newell est l’un des meilleurs cinéastes britanniques  (Four Weddings and a Funeral et surtout Soursweet).

Il retrouve ici ses meilleures qualités, sa capacité à susciter l’émotion, à décrire les grandeurs et  les drames des êtres humains confrontés à des tragédies qui les dépassent (ici ceux d’un petit groupe d’habitants de Guernesey face à l’occupation nazie avec ses privations, sa violence et la présence de prisonniers traités comme des esclaves), tout en mêlant la comédie au drame.

Comment ne pas aimer ce film qui est un plaidoyer splendide pour l’amour des livres ?

Allez-y vous ! vous nous donnerez des nouvelles !

 

Myriam Gooris

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